TOP GIRLS

CRÉATION 2008

 

Londres, 1982. Marlène, jeune femme de 33 ans, célèbre sa promotion au poste de directrice générale de l’agence de recrutement « Top Girls ». Elle a convié cinq femmes : Isabella Bird (1831-1904), voyageuse de l’ère victorienne ; Lady Nijo (née en 1258), courtisane de l’Empereur et nonne bouddhiste ; Dull Gret, sujet d’un tableau de Bruegel ; la Papesse Jeanne, qui aurait été Pape entre 854 et 856 ; et Patiente Griselda, héroïne d’un conte de Chaucer. 

L'équipe

D'après le roman Top Girls de Caryl Churchill
Mise en scène Marion Coutarel
Avec Sandrine Barciet, Delphine Maurel, Claire Ningres, Marie Nosmas, Maxence Rey, Aglaïa Romanovskaïa, Sophie Talayrach

Traduction, dramaturgie Stéphane Michaka
Univers sonore LaBulo
Scénographie Laurent Carcedo, Muriel Chircop
Lumières Serge Oddos
Costumes Caroline Amar, Aline Eshram
L’Arche est éditeur et agent théâtral de Top Girls.

Toutes portent un toast à Marlène. Mais l’atmosphère festive du dîner fait bientôt place à une mélancolie douloureuse, et, l’ivresse aidant, à des explosions de fureur : toutes ces femmes ont en commun d’avoir lutté pour préserver leur intégrité (morale et physique) ainsi que leur progéniture. Toutes ont subi l’intolérance d’un monde façonné par les hommes. Chacune, pourtant, a accompli son destin de femme.

La pièce propose, en trois tableaux, un itinéraire de la sphère publique à la sphère privée : des sociétés et des institutions évoquées dans la scène du dîner (cour impériale, Eglise, société féodale), on passe ensuite à la cellule contemporaine de l’entreprise privée (l’agence « Top Girls »), pour finir dans la sphère domestique et intime (la cuisine d’Angie, où s’affrontent Marlène et sa sœur au sujet de leur propre « cellule » familiale).

Au-delà de la dimension féministe indéniable de la pièce dans son aspect historique et social, Caryl Churchill confronte, à travers Joyce et Marlène, deux points de vue antagonistes sur la société. Elle explore les liens entre le Thatchérisme et ce qu’on appelle aujourd’hui la fracture sociale. Loin de fournir des réponses toutes faites, la pièce stimule la réflexion et la distance critique. Churchill, disciple de Brecht.

Production Théâtre de la Remise / Coproduction Théâtre d’O / Avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, de Hérault Diffusion Artistique, Conseil Général de l’Hérault